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Joseph Albert DEPORT
Il est né à Saint Loup sur Semouse le 17
septembre 1846.
Il embrasse la carrière militaire comme
élève à l'Ecole polytechnique (1866-1868),
puis à l'École de Metz les deux années
suivantes.
Il participe aux combats de la guerre de
1870, de la Commune de Paris jusqu'en juin
1871 et aux deux sièges de Paris.
Blessé, il est fait chevalier de la
Légion d'Honneur en septembre 1870.
Militaire de carrière, il se spécialise
dans les questions techniques et devient
ingénieur d'artillerie.
En 1888, il prend la direction de
l'atelier de Puteaux où il créé le premier
modèle de canon de 75mm. Il est promu
lieutenant-colonel en 1892.
C'est à ce stade de l'étude du nouveau
canon que le Lieutenant-colonel Deport,
ne voyant pas ses efforts aboutir et
apprenant qu'il ne sera pas au tableau
d'avancement pour le grade de Colonel,
demande à partir à la retraite le 16
novembre 1894.
Il finit sa carrière avec le grade
d'officier de la Légion d'Honneur.
Il entre dans l'industrie privée à la
société des forges de Châtillon-Commentry.
Il meurt à Houlgate le 31 octobre 1926.
Une rue du XVI° arrondissement à Paris
porte le nom de "rue du
Lieutenant-colonel DEPORT".
Cette rue a été inaugurée en 1932 ("par
arrêté du 29 janvier 1932; origine du nom de
la rue: Joseph Albert Deport (1846-1929),
officier et ingénieur, l'un des inventeurs
du canon de 75)
Sources :
Wikipédia
Site : canonde75.free.fr
Acte de naissance
L'an mil huit cent quarante
six , le dix huit septembre à quatre heures
après midi, devant nous François Joseph
Xavier Michel, maire officier de l'état
civil de la commune de Saint Loup, chef lieu
de canton, arrondissement de Lure,
département de la Haute-Saône, est comparu
en la maison commune Romain Deport,
âgé de vingt cinq ans, boucher, domicilié à
Saint Loup Grand Rue, lequel nous a présenté
un enfant de sexe masculin, né en son
domicile le dix sept septembre mil huit cent
quarante six à huit heures du matin de lui
déclarant et de Augustine Cornibert,
son épouse âgée de vingt deux ans sans
profession; auquel enfant il a donné le
prénom de Joseph Albert; la dite
déclaration et présentation ont été faites
en présence de Pierre Joseph Deport
âgé de vingt huit ans, boucher, premier
témoin et de Jean Claude Escoffier,
âgé de trente six ans, barbier, second
témoin, les deux domiciliés à Saint Loup. De
quoi nous avons aussitôt dressé le présent
acte; et après qu'il en a été donné lecture
aux parties et témoins ils l'ont
immédiatement signé avec nous.
Article de journal trouvé par Louis
Jeandel
Deport
Le Nouvelliste de la Haute-Saône
18 janvier 1905
Saint-Loup – Récompense bien méritée.
– On nous écrit :
C’est avec un grand plaisir que nous venons
d’apprendre que le lieutenant-colonel Deport
vient, sur la proposition du Ministre de la
Guerre, de recevoir la croix de commandeur
de la légion d’honneur.
Par cette distinction, un peu tardive il est
vrai, on a reconnu enfin tous les mérites,
de cet homme de génie, qui a doté notre
artillerie d’un canon qui fait l’envie de
toutes les puissances, car tout le monde
sait que le canon 75 est le canon Deport.
Deux mots sur la vie de notre compatriote.
Ancien élève de l’École Polytechnique,
Deport conquit vite dans l’armée ses
premiers grades. Tout jeune encore, en 1870,
faisant fonction de capitaine d’artillerie,
il fut grièvement blessé le 19 septembre au
plateau de Chatillon, où il fut décoré de la
croix de la Légion d’honneur pour sa belle
conduite.
Depuis la guerre, comme technicien, il se
mit à travailler à la réfection de notre
matériel d’artillerie. en 1880 il inventa un
appareil de pointage automatique et
instantané qui, dès les premiers essais,
donna d’excellents résultats et lui valut
les félicitations du ministre.
Quelques années après, mis comme chef
d’escadron à la tête des importants ateliers
de construction de Puteaux, Deport inventa
un affût de côte pour le canon 240 pouvant
être actionné par un seul homme et reçut les
félicitations du Ministre de la Guerre pour
avoir refusé, malgré des offres très
brillantes, de céder ses droits d’inventeur
à une société industrielle.
Il est de plus l’inventeur d’une
mitrailleuse dérivée du type Galting et
l’auteur de travaux très importants sur les
freins du canon 75.
Le colonel Deport est originaire de
Saint-Loup où habite encore sa vieille mère
et où il a une nombreuse parenté.
Fils de ses œuvres, dans toute l’acception
du mot, il ne pensa qu’à donner tout son
travail pour la France ; après avoir versé
son sang pour elle sur les champs de
bataille, il a doté notre armée d’un
matériel qui nous assurerait la victoire.
Ce brave est enfin récompensé.
A signaler aussi le numéro 7 de mai 2002, de
la revue 14 - 18, consacré au canon de 75.
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