Le bailliage de Saint Loup
qui avait anciennement une grande étendue,
se trouvait amoindri. Le voisinage des
terres de Luxeuil, Faucogney, Vauvillers, où
les seigneurs jouissaient de droits
réguliers les différentes cessions faites
aux Duché de Lorraine et de Bar, la
surséance de Saint Loup, plusieurs
aliénations faites par les seigneurs de ce
lieu, contribuèrent à diminuer le ressort du
bailliage. Il ne comprenait plus à la
Révolution, que le Bourg d’Eau-Grogne et une
partie du Lyaumont et du Poirmont.
En 1789, les habitants de
Saint Loup eurent encore à souffrir des
brigands qui dévastaient la région, mais ils
les désarmèrent et les mirent en fuite sans
effusion de sang tandis que le carnage était
employé pour faire cesser le désordre à
Lure, Vauvillers etc. ... Dans la nuit du 22
au 25 Juillet 1789, un corps de garde fut
installé sur le pont de pierre avec un canon
chargé à cartouches sur des trains de
charrue. Les brigands furent forcés de se
retirer chez eux, et lorsque les
détachements des régiments d’Enghien et
chasseurs de Franche-Comté arrivèrent, la
besogne était faite. Ces horreurs firent
comprendre à Saint Loup combien il était
important de se tenir sur un pied
respectable de défense. La milice nationale
se formant en compagnies et avec discipline,
fit renaître le bon ordre. La Révolution
n’apporta à Saint Loup qu’une diminution
sensible de sa production industrielle, on
en parle peu autrement.
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