Quelque temps après la déclaration de guerre, un détachement d'avant garde de Uhlans prussiens arrivait un dimanche après-midi, par le Trou Jean BOUGY, venant des Vosges par la voie romaine. Il pénètre dans la commune, vide de francs-tireurs. Comme des tranchées avaient été creusées aux Granges d’Amalix, le chef du détachement somma les autorités locales à refaire le passage, sinon, il mettait Saint Loup à feu et à sang. Pour éviter de sanglantes représailles, les habitants rebouchèrent les tranchées et firent un passage. Quelque temps après, le gros de la troupe arriva avec canons et autre matériel, s’installa à Saint Loup. C’est alors qu’un groupe de 4 à 500 francs-tireurs pénètre dans le bourg vers 10 H. du soir et plusieurs coups de feu sont échangés dans la nuit. Les Allemands prévenus, avaient eu le temps de s’enfuir. Un Allemand fut tué sur la Route de Conflans et un autre Rue de la Viotte, alors qu’il franchissait la petite porte du Parc de Malliard, qui subsiste encore. Le groupe de francs-tireurs poursuivit son chemin. Une semaine après, un détachement de Saxons met Saint Loup au pillage, notamment une maison inhabitée située sur le sommet de la colline du vieux château, appartenant en ce moment à M. Chevalier, ancien notaire à Fontenois la Ville . A la suite de quelques représailles de la part des habitants, les Allemands enfermèrent les autorités de la ville dans l’ancien café Demesse (aujourd’hui cour de la mairie, devant la cantine scolaire) Grâce à un interprète, M. Martinet, qui alla à Vesoul voir le général allemand commandant la région, ils furent relâchés. Pendant l’occupation, un poste allemand fut installé dans l’école des filles, située sous la salle d’audience.