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Accueil>Le conseil municipal> La sécurité>Réunion du 27 juin 2005

Réunion sur la sécurité à Saint Loup Lundi 27 juin 2005 à 17h- Salle du conseil municipal

Participaient à la réunion :

    • Hervé Masurel, Préfet de Haute-Saône
    • Jacques Destouches, Sous Préfet de Lure
    • Michel Raison, Député de Haute-Saône
    • André Rouiller, maire de Saint Loup
    • Thierry Mangel, adjoint au maire de Saint Loup
    • Evelyne Valot, adjointe au maire de Saint Loup
    • Maud Boggio, adjointe au maire de Saint Loup
    • Jean-François Azou, adjoint au maire de Saint Loup
    • Katia Daval, adjointe au maire de Saint Loup
    • Claude Grosjean, Conseiller général du canton de Saint Loup
    • Marie-Odile Hagemann, Présidente de la Communauté de Communes du Val de Semouse
    • Angel Damioli, maire de Corbenay, vice-président de la CCVS
    • Jean Martin Jeagle, Procureur de la République près ie TGl de Lure
    • MB Régnier, Juge d'Instruction/Juge de l'Application des Peines près le TGl de Lure
    • Pierre Raffaitin, coione! de gendarmerie, commandant du groupement de Haute-Saône
    • Jean-Pierre Digrégorio, capitaine de gendarmerie, commandant de circonscription
    • Jean-François Main, adjudant de gendarmerie, commandant COB de Saint Loup
    • Fabrice Tailhardat, colone! des pompiers, directeur du SOIS de Haute Saône
    • Eric Jarrot, SDIS de Haute Saône
    • Franck Bel, SDIS de Haute Saône
    • Fabien Bedleg, Direction Départementale des RG
    • Roland Causeret, Direction Départementale des RG
    • Gérard Galmiche, Président Sporting Club Lupéen
    • Jean Baptiste Lavai, directeur des Francas de Saint Loup
    • Renaud Hummel, directeur AML centre Socio culture!
    • Jeannette Demesse, conseil administration AML, centre socio culturel
    • Jean Luc Couvai, Association des commerçants de Saint Loup
    • Claude Cantore, Association des commerçants de Saint Loup
    • Erclu Turgut, Association des commerçants de Saint Loup
    • Marie-France Vannesson, Association des commerçants de Saint Loup
    • Marie-Christine Le Roux, boulangère
    • Myriam Derlin, Bar PMU la Brasserie
    • Ghyslain Jouvel, Bar Central
    • Serge Lagrange, assurances AGF
    • Mohamed Belhaj, président de l'amicale des marocains de Saint Loup
    • Abdelrrazak Dorafi, directeur d'AAMI70
    • Christian Portigliatti, DGS, ville de Saint Loup
    • Patrick Beliefleur, gardien principal de police, ville de Saint Loup
    • Loic Laborie, attaché parlementaire de Miche! Raison

Le maire, André Rouiller accueille les participants et les remercient de leur présence, li fait part de sa vision de la situation.

Se faisant l'écho de la population et du conseil municipal, il condamne avec force les derniers événements et affirme que Saint Loup attend et demande que l'ordre républicain soit rétabli rapidement et fortement.

En tant que maire qui sillonne la commune quotidiennement, il constate deux réalités : d'abord une dégradation de la situation et du climat général, ensuite des faits de délinquance, pour ne pas dire de criminalité, qui se multiplient, qui deviennent de plus en plus graves et de plus en plus fréquents.

Il estime que la commune a touché un niveau jamais atteint dans la nuit de mardi à mercredi 22 juin avec l'incendie volontaire du véhicule de la police municipale stationné dans le garage municipal sous le Foyer Communal.

Affirmant que cela aurait pu tourner au drame si le feu s'était propagé aux autres bâtiments, il pense qu'il s'agit d'un acte criminel, ciblé contre la Police municipale.

A ce sujet, il renouvelle, au nom de la municipalité, tout son soutien et son estime à ce service municipal et à ses 2 agents.

Pour lui, la situation est grave, dramatique et il n'est pas possible de laisser faire et de risquer une catastrophe.

Pour autant, le maire refuse de «sombrer dans la psychose».

Selon lui, Saint Loup n'est pas Chicago, le Bronx ou la banlieue parisienne et il entend «garder la tête froide».

Il remarque néanmoins que par rapport à la Ville, à ses 4400 habitants et à la taille de la Haute-Saône, ce qui se passe actuellement est intolérable et inacceptable.

Pour lui, tout repose sur des actes réels, et non pas sur des phantasmes.

Il s'interroge alors sur le décalage des statistiques constatant une amélioration et la réalité vécue par les lupéens qui est un vrai sentiment de peur.

Il affirme qu'aujourd'hui il existe de la peur dans toute la population.

Une réaction qui fait que les habitants l'interpellent quotidiennement pour demander un retour à la tranquillité et à la sécurité, pour lui demander des résultats, voire des comptes.

Or, il n'est ni la Justice, ni la Police.

Se faisant à nouveau le porte parole de la population et des élus, il sollicite au Préfet, pour que les actions qui ont déjà été conduites se poursuivent avec encore plus de vigueur et d'intensité.

En accord avec le Député Michel Raison, il formule officiellement 2 demandes estimant que le retour à la sécurité est d'abord de la compétence de l'Etat.

Il demande en premier lieu, un renforcement rapide des effectifs de gendarmerie et plus de présence visible car les lupéens ont besoin de se sentir rassurés.

Il demande ensuite que les fauteurs de troubles soient poursuivis, arrêtés et condamnés avec sévérité.

Il pense que les quelques voyous, responsables des faits, sont peu nombreux, mais activistes. Ils entraînent les autres. Il attend donc que cette minorité soit rapidement mise hors d'état de nuire.

André Rouiller souligne également qu'à cette nécessaire répression, il faut associer la prévention. Cela constitue pour lui et son équipe municipale, deux piliers indissociables de la politique de sécurité.

Dans ce cadre, il, rappelle que la Ville agit au mieux de ses possibilités et5cite de nombreux exemples : création de la Police Municipale, accueil régulier de TIG au sein des services municipaux, attribution de financements importants aux structures socioéducatives et sportives - Francas, l'AML ou le Sporting - pour développer des actions de lien social.

Il évoque aussi la mise en place, directement par la collectivité, d'actions d'accompagnement et de politique de la Ville comme les AEPS ou les Tickets Sports.

De même, la commune répare dès qu'elle le peut, les nombreuses dégradations et le vandalisme que les biens publics subissent régulièrement, notamment l'éclairage public.

En conclusion, le maire appelle solennellement l'Etat à restaurer au plus vite la sécurité et l'ordre public et réaffirme son soutien à toute action de répression.

Le préfet, Hervé Masurel remercie le maire de ses propos et souligne que cette réunion de travail a été. mise en place à la double initiative du Procureur Jean-Martin Jeagle et de lui-même. L'objectif est multiple.

D'abord informer les participants, acteurs de la vie locale, sur ce qui a déjà été fait dans le domaine de la sécurité, suite des événements récents, et annoncer ce qui sera bientôt fait.

Il affirme ainsi que la progression de la délinquance sur la commune est suivie avec préoccupation depuis plusieurs mois.

Pour lui, le niveau actuel est effectivement « inacceptable » et « intolérable » en reprenant les termes utilisés par le maire.

Ensuite, la réunion doit également matérialiser la volonté d'écoute et de concertation avec les partenaires pour essayer de trouver ensemble des solutions.

Dans cette optique, le Préfet confirme la nécessaire coordination entre la politique de répression (qui est effectivement le rôle premier de l'Etat) et la politique de prévention qui est de la compétence principale de la commune en lien avec l'Etat, les partenaires institutionnels et associatifs.

Pour lui, les actes délictueux actuels, effectivement graves, sont le fait « d'activistes » peu nombreux.

Malgré tout, cette réalité ne remet pas en cause les statistiques générales qui sont affirmées fiables. Cependant, il admet que la délinquance constatée est d'un type nouveau, particulier, plus visible et agressif, ce qui explique et justifie l'émoi de la population.

Le Procureur Jean Martin Jeagle corrobore la position préfectorale.

Il déclare que le Parquet s'inquiète depuis longtemps de la situation qui se dégrade.

Pour autant, concernant les souhaits de mise en détention, il rappelle qu'il est nécessaire de prouver effectivement les faits avant toute décision.

Evoquant ensuite le cas d'un individu « notoirement connu » condamné à 8 mois de détention ferme et n'étant pas (encore) emprisonné, il informe l'assemblée que l'une des dispositions de la Loi Perben 11 impose désormais que toutes les peines d'emprisonnement < à 1 an soient d'abord soumises à convocation du Juge d'Application des Peines (JAP) avant toute exécution éventuelle.

Il s'engage, sous couvert de sa collègue JAP, à ce que cela soit fait dans les plus brefs délais.

Par ailleurs, sans violer le secret de l'instruction, puisqu'une une information judiciaire est lancée depuis peu, il indique qu'une personne est actuellement en détention provisoire et que les investigations sur le sujet progressent rapidement.

Le Lieutenant-Colonel Pierre Raffaitin. commandant du groupement de gendarmerie de Haute Saône fait part des statistiques générales sur l'évolution de la délinquance.

Les statistiques notent une baisse des faits constatés.

Le colonel ajoute que ces chiffres peuvent .être commentées, voire contestés, mais que ce sont les seuls éléments objectifs disponibles.

Il précise toutefois qu'il convient pas de remettre en cause l'honnêteté de ces derniers, et a fortiori de ceux qui les établissent.

Département de Haute-Saône pour les faits constatés :

• 2003:-17%'

• 2004 : - 2 %

• 5 premiers mois de 2005 : la baisse se poursuit

Communauté de Brigades de Saint-Loup :

• Délinquance générale : Période 1er janvier/23 juin 2004 : 200 faits constatés.

• Délinquance générale : Période 1er janvier/23 juin 2005 : 124 faits constatés.

• Délinquance de voie publique : Période 1er janvier/23 juin 2004 : 99 faits constatés.

• Délinquance de voie publique : Période 1er janvier/23 juin 2005 : 65 faits constatés.

Ville de Saint-Loup :

• Délinquance générale : Période 1er janvier/23 juin 2004 : 85 faits constatés.

Délinquance générale : Période 1er janvier/23 juin 2005 : 76 faits constatés.

• Délinquance de voie publique : Période 1er janvier/23 juin 2004 : 57 faits constatés.

• Délinquance de voie publique : Période 1er janvier/23 juin 2005 : 40 faits constatés.

Il ajoute que les effectifs de la COB de Saint Loup sont au complet (soit 23 gendarmes.).

Ce nombre étant d'ailleurs > au ratio national habituel ,1 gendarme pour 1000 habitants.

Les effectifs départementaux étant de 413.

Concernant les demandes de renforts, il signale que c'est d'abord une question de moyens disponibles et notamment au niveau national

Ainsi s'il disposait du double d'effectifs, il mettrait bien volontiers plus de gendarmes à disposition de la communauté de brigades de Saint Loup.

Le colonel annonce ensuite les directives d'urgence prises depuis le 22 juin (dès le lendemain de l'incendie) pour restaurer la sérénité et le calme sachant que ces mesures se prolongeront aussi longtemps que nécessaire :

1. Renforcement de la présence et de la surveillance de la Gendarmerie sur la commune, avec le soutien ponctuel d'un escadron de gendarmes mobiles.

2. Passage régulier sur la commune et les alentours d'un véhicule banalisé, notamment la nuit.

3. Constitution d'un groupe de travail spécifique de gendarmes sur la situation locale avec la volonté d'aboutir rapidement à des résultats tangibles.

Thierry Mangel et Maud Boggïo, adjoints au maire, font part de leur forte inquiétude du fait de la grande différence entre les chiffres statistiques (qui annoncent des baisses régulières de la délinquance) et les faits dont ils ont connaissance (qui montrent très clairement une augmentation).

Ils ajoutent qu'ils ne remettent pas du tout en cause l'honnêteté, ou le travail de la gendarmerie, mais s'interrogent et s'inquiètent de l'écart.

Diverses explications sont alors évoquées : II s'agit peut être d'une question de mauvaise information, notamment des personnes âgées, sur les modalités de dépôt de plainte ; de la non comptabilisation des plaintes déposées en « main courante » ; de la peur des victimes des représailles éventuelles, du découragement des victimes face à la criminalité ou encore des d'autres faits inexpliqués.

Ils soulignent aussi que c'est aussi peut être une question de moyens insuffisants de la Gendarmerie pour enregistrer les plaintes.

Le colonel Pierre Raffaitin indique alors que la procédure de la « main courante » n'existe pas dans la Gendarmerie, c'est un procédé propre à la Police Nationale.

En revanche, d'autres procédés permettent la prise en compte de tous les faits signalés, ce qui est le cas (renseignement administratif ou judiciaire).

Il affirme, par ailleurs que toute demande de plainte est traitée et enregistrée.

Pour conclure sur le sujet Hervé Masurel demande aux participants, et notamment aux élus de bien vouloir l'informer immédiatement (ou monsieur le Procureur) s'ils avaient connaissance d'un refus de prise de • plainte des forces de l'ordre.

L'adjudant Jean-François Main, responsable de la Communauté de Brigades de Saint Loup affirme que ses services sont au service de la sécurité des habitants, et qu'il est prêt à se rendre personnellement chez les victimes pour enregistrer les éventuelles plaintes.

Jean Luc Couvai, président de l'Association des commerçants évoque son ras le bol de la situation et la dégradation du climat.

Il cite en exemple, le cas déjeunes enfants qui sont encore dans la rue après 22h, les incivilités qui augmentent, l'absence des parents et la faillite d'une certaine forme d'éducation.

Claude Cantore, membre de l'Association des commerçants regrette, pour sa part, les nombreux tags présents sur la Ville et propose que des caméras soient installées sur les axes sensibles, ce qui permettrait de démasquer les délinquants et les taggeurs.

Il s'émeut également des contrôles de vitesse réalisés par les véhicules banalisés de la Gendarmerie et souhaite que les moyens affectés à la surveillance routière soient plutôt affectés à la sécurité générale.

Marie-France Vannesson, membre de l'Association des commerçants de Saint Loup et Marie-Christine Le Roux, boulangère font état de leurs impressions et soulignent également leurs inquiétudes quant à la dégradation du climat ambiant sur la commune, mais n'entendent pas « baisser les bras ».

Hervé Masurel, à l'instar de Pierre Raffaitin, répond d'abord que la politique de sécurité routière est une priorité gouvernementale, légitime, et qu'elle sera poursuivie.

De même, sur les problèmes « éducatifs », il affirme qu'il ne peut être question pour la Gendarmerie de tout régler. Son travail est d'abord le maintien de l'ordre et de la sécurité.

Bon nombre de faits cités en exemple, si regrettables soient-ils, dépendent prioritairement d'autres instances comme la cellule parentale, les éducateurs ou de la prévention en général, et non pas des forces de l'ordre.

Jean-François Azou, adjoint au maire fait alors part de sa forte préoccupation.

Les événements récents risquent de stigmatiser la communauté étrangère et notamment marocaine. Il perçoit ainsi des signaux inquiétants. Pour lui, II ne faut pas tomber dans le piège de l'amalgame.

Il rappelle que les relations entre les communautés ont toujours été excellentes, il faut faire en sorte que cela perdure.

Pour lui, cette constatation est un danger nouveau et grave. Il tient à ce que les partenaires en aient conscience et agissent en conséquence.

Abdelrazak Dorafi, directeur d'AAMl 70, acquiesce, remercie Jean-François Azou de ses propos et souligne que la communauté marocaine souffre aussi beaucoup de la situation. Elle est victime au même titre que les autres.

Il évoque également diverses pistes et réflexions pour l'avenir:

Concernant les dépôts de plaintes, il serait nécessaire de lancer un travail d'éducation et de citoyenneté auprès de tous et notamment auprès des communautés étrangères.

Concernant le risque de stigmatisation de la communauté, il indique que la race, la couleur du délinquant n'a pas d'importance au départ.

II faudrait en premier lieu, essayer de prévenir et si le travail de prévention ou de réinsertion ne fonctionne pas, il faudra sévir sans état d'âme.

Il s'interroge aussi sur le travail à réaliser en direction des parents qui sont souvent dépassés et désemparés par la violence des plus jeunes.

Il propose que cette action de mobilisation se réalise dans le cadre de la redéfinition de la politique « jeune » sur Saint Loup.

Il s'inquiète enfin sur le devenir du tissu associatif lupéen qu'il considère « en danger » et « fragilisé ». Pour lui, il est vital de le soutenir si l'on souhaite retrouver une situation plus sereine.

Gérard Galmiche, Président du Sporting Club Lupéen, demande alors de l'aide pour son club de football et affirme qu'il « aime » Saint-Loup.

Il refuse le terme de communautés. Pour lui, tous les habitants sont des lupéens sans distinction. Il souligne que son association regroupe 200 licenciés et qu'il a besoin des parents pour encadrer les équipes. Il a fait plusieurs appels et n'a pas obtenu de réponse. Il le regrette profondement.

Mohamed Belhadj, président de l'amicale des marocains de Saint Loup, indique, en tant que représentant de la communauté marocaine, sa fierté d'être lupéen depuis les années 60.

Il souligne qu'il a effectivement des craintes sur l'intégration de certains jeunes et que le dialogue n'est pas toujours simple avec les parents.

Il affirme la volonté des « anciens » de vivre en paix et en harmonie dans la cité avec tous et souligne que depuis le début du mois, il est venu participer à 4 réunions en mairie.

Il se déclare toujours disponible pour travailler avec les partenaires.

Répondant à Gérard Galmiche, il s'engage à solliciter à nouveau les familles pour trouver des

accompagnants pour les équipes de jeunes.

Patrick Bellefleur, responsable de police municipale de Saint Loup, fait part de son expérience de «terrain» concernant les raisons de non dépôt de plainte sur la commune.

Du fait de la taille de la commune et que la plupart des personnes se connaissent et se côtoient, bon

d'habitants ne portent pas toujours plainte malgré de nombreuses infractions subies.

Plusieurs raisons sont avancées : Une certaine méconnaissance des règles légales, le découragement, la conviction que cela ne servira à rien (pas de remboursement d'assurances), ou encore la peur des représailles.

Cette dernière raison étant très fréquemment mis en exergue par les habitants.

A l'appui du propos de Patrick Bellefleur, le colonel Fabrice Tailhardat, directeur du SOIS, indique que les corps des Sapeurs Pompiers n'a pas porté plainte pour deux raisons quand le véhicule des pompiers a été «caillassée» lors de l'intervention pour le feu chez Mme Fricker, rue Victor Hugo.

D'une part, pour ne pas mettre en danger les pompiers volontaires qui sont tous originaires de Saint Loup, d'autre part car il n'a été constaté « qu'un » seul impact de pierre sur le véhicule.

Pour autant, il signale tout de même la forte tension qui existait pendant l'intervention, les pompiers et le maire étant entourés d'environ 200 personnes passablement énervées.

Concernant les statistiques de véhicules brûlées, il est également annoncé, une nette détérioration sur Saint Loup.

Ainsi, dans les 6 premiers mois de 2005, 12 feux de véhicules ont été traités par les pompiers alors que seulement 10 l'avaient été sur les 3 années précédents : 2002/2003/2004.

Pierre Raffaitin renouvelle alors sa proposition d'auditionner les plaignants dans un autre lieu que la Gendarmerie, si cela permet de surmonter les craintes et d'avoir une image statistiques plus conformes aux perceptions.

Par ailleurs répondant, à une remarque de Thierry Mangel sur le délai d'intervention des patrouilles après appel, il souligne que la durée moyenne est située entre 15 et 20 minutes.

Lors de l'incendie, le délai d'arrivée a été de 35 minutes, compte tenu que la patrouille de permanence intervenait également sur une overdose.

A l'inverse, des exemples sont cités avec un délai d'arrivée des gendarmes inférieur à 5 minutes.

Répondant à l'interrogation de Claude Cantore, Pierre Raffaitin souligne également que la loi sur les tags distingue ceux effectués sur les édifices publics (qui sont du domaine délictuei) et les tags effectués sur le domaine privé (qui sont du domaine contraventionnel).

Pour lui, ceci rend les sanctions en cas de tags sur les biens privés peu dissuasives ?

Pour autant, il assure que la Gendarmerie se préoccupe beaucoup de cette question et que des résultats probants sont espérés pour bientôt. Un gendarme étant spécialement mandaté sur le sujet.

Enfin, sur la question de la mise à disposition du véhicule banalisé de la Gendarmerie (en l'occurrence une
Ford Focus) pour d'autres missions,.il indique que ce n'est pas possible. ... ;

L'équipement embarqué est d'une valeur de 600 000 F, il ne saurait être question de le démonter.

Evelyne Valot, adjointe au maire de Saint-Loup, évoque la question des stupéfiants qui lui semble constituer un problème crucial dans la Ville.

Le colonel Pierre Raffaitin et le capitaine Jean-Pierre Dîgrégorio indiquent qu'une surveillance normale est effectuée, que quelques dossiers de consommation ont été détectés, mais qu'ils n'ont pas connaissance d'affaires importantes de trafic de drogue sur Saint Loup.

Marie-Odile Hagemann, présidente de la Communauté de Communes du Val de Semouse, déclare sa totale solidarité à la Ville de Saint Loup, au nom des autres élus de la CCVS.

Elle condamne les événements et assure également de son soutien les habitants et notamment les commerçants.

A ce sujet, elle regrette que les moyens financiers importants de l'Etat mis à disposition, en particulier par l'ORACS, pour améliorer l'attractivité des commerces risquent de ne servir à rien si les boutiques sont victimes de dégradations.

Pour Marie Odile Hagemann, la peur est sans doute l'une des principales raisons de « l'Omerta » ambiante.

Par ailleurs, elle constate que la délinquance est de plus en plus précoce et qu'un irrespect global envers toute forme d'autorité progresse dans la société et sur le territoire.

C'est le constat d'une faillite du système car le 22 juin dans la nuit, les délinquants se sont attaqués symboliquement à l'un des concepts de l'autorité : la police municipale.

Elle demande aussi que des peines sévères soient prononcées à rencontre des délinquants.

Michel Raison, député de la Haute-Saône présente d'abord ses excuses pour son retard consécutif à sa présence aux obsèques du maire de Saponcourt.

Sur le fond, il se déclare également solidaire des élus et de la population de Saint-Loup.

Très choqué par les attaques contre les symboles de la République et contre les biens et les personnes, il fait part de son indignation face à la multiplication des méfaits comme les incendies ou les caillassages.

Ces actes effectivement inacceptables doivent être punis.

En accord avec les partenaires, dès le lendemain de l'incendie du garage municipal, il a saisi du problème Nicolas Sarkosy, ministre de l'Intérieur,

II rend, à ce titre, hommage à l'action des Pouvoirs Publics et déclare qu'il espère également des résultats dans les prochains jours.

Sur le fond, en tant que représentant du Législateur, il rappelle que tout texte de loi est perfectible malgré toute l'attention et la conviction donnée à son élaboration.

La Législation peut et doit ainsi évoluer en cas de d'incohérences constatées ou d'application difficile sur le terrain.

Il prend pour exemple, déjà évoqué lors de la réunion, de certaines directives de la Loi Perben II sur l'exécution des peines inférieures à un an.

Rappelant que c'est aussi le rôle d'un député, il appelle les partenaires à l'informer au plus vite, des éventuelles problèmes, relevant de la mise en oeuvre des dispositions législatives.

Il s'engage à les «évoquer» au plus niveau en vue de modifications ultérieures.

Pour conclure la réunion, Hervé Masure! remercie les partenaires de leur participation active.

Il résume la teneur des débats, se félicité de leur richesse, et annonce les décisions qu'il entend prendre et les propositions qu'il souhaite formuler.

Concernant la répression, il confirme d'abord que, dans la continuité des actions de sécurisation actuellement conduites avec le renfort de la Gendarmerie Mobile, une présence accrue des forces sur la voie publique sera maintenue, le temps nécessaire au rétablissement durable de l'Ordre Public.

Il demande également aux Renseignements Généraux d'amplifier leur action sur le territoire en association avec la Gendarmerie.

Parallèlement, il annonce que les auteurs des récentes infractions seront recherchés avec vigueur et feront l'objet de sévères poursuites sous l'autorité du Parquet.

Sur le volet prévention, il propose au maire de Saint Loup, qui l'accepte, un renforcement notable de l'action sur la commune, notamment en liaison avec les nouvelles dispositions mises en place par le Plan de Cohésion Sociale dit « Plan Borloo».

Il charge, le sous-préfet Jacques Destouches d'organiser une réunion en mairie sur ces problématiques avec l'ensemble des partenaires concernés (collectivités, associations, travailleurs sociaux, Pouvoirs Publics, représentants déjeunes et des familles...) afin d'aboutir à la signature prochaine d'un contrat.

Il indique enfin que les partenaires resteront en contact permanent et se concerteront autant que nécessaire.

Une nouvelle réunion sera programmée au début du mois de septembre 2005 à la fois pour établir le bilan de l'été et pour proposer des nouvelles pistes d'actions, le cas échéant.
La séance est levée à 19h30.

 

 

 

 

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