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1939 1944

Remonter ] Pestes et Famines ]


Quoique n’ayant pas subi de destructions, Saint Loup a eu sa part de souffrances et de deuils au cours de la deuxième guerre mondiale.... Le 13 Juin 1940, des avions italiens, qui viennent de bombarder la gare d’Aillevillers, où il y eut 40 tués, lâchent quelques bombes dans le quartier de la gare de Saint Loup et des cités de la Rue de la Viotte. Il n’y a heureusement aucune victime. Les jours suivants, Saint Loup assiste avec stupeur au défilé ininterrompu et désordonné des troupes françaises venues de l’est, et des civils affolés par la "cinquième colonne", qui fuient devant l’ennemi, sans but précis, embouteillant les voies de communications. C’est la débâcle ! Puis c’est l’arrivée des troupes allemandes, l’occupation étrangère qui va durer quatre années.

Saint-Loup est inclus dans la zone interdite. On souffre des restrictions, des difficultés de ravitaillement, du manque de liberté chère aux français, de la crainte des représailles ; dans beaucoup de familles, on souffre de l’absence d’un être cher, prisonnier dans quelque stalag d’outre Rhin. On espère aussi, en écoutant chaque soir clandestinement la radio de Londres.

Trois maquis de résistance s’organisent, se cachant dans les bois des alentours, et exerçant la nuit leur activité : un train d’ essence allemand saute partiellement en gare de Saint Loup. Un lupéen, DETRIE, qui cherche a récupérer de l'essence, produit très rare à 1’époque, est abattu par une sentinelle allemande. Un dépôt de fourrage destiné aux Allemands est incendié Rue d’Avignon.

SEPTEMBRE 1944. Saint Loup voit fuir, dans une débâcle pire que celle des Français 4 ans plus tôt, l’armée allemande défaite. C’est un défilé ininterrompu, hétéroclite de véhicules de toutes sortes, pris au hasard aux populations françaises, automobiles, chariots, tombereaux, charrettes, bicyclettes sans pneus, et de soldats à pied, aux souliers parfois sans semelles…

16 SEPTEMBRE 1944 .Le canon, puis la mitraille se font entendre en direction de Conflans. Le gros des troupes a évacué Saint Loup précipitamment dans la nuit, jetant dans la Sémouse, le matériel trop encombrant. L’arrière garde, harassée, dépenaillée, cherche à retarder l’avance alliée, abattant les arbres en travers des routes, livrant des combats de retardement. Un groupe se met en position à l’extrémité de l’Avenue de Bains, à droite du pont de Magnoncourt, à l'entrée de la pâture Vautrin . Vers 16 Heures, deux "Jeep" américaines arrivent silencieusement, s'arrêtent, l’une à la hauteur de la maison Bouchard, l’autre devant la maison Sainty. Les occupant prennent rapidement position dans les fossés de la route, avec leurs fusils mitrailleurs. Et pendant deux heures et demie, la fusillade crépite de part et d’autre, balayant la plaine devant et derrière les maisons. Les habitants sont réfugiés dans le fossé situé le long de la rivière. Le calme revient, les Allemands ont décroché en direction de Magnoncourt, Saint Loup est libéré.

Le lendemain toute la population est en liesse, mais que d’ombres assombrissent la joie populaire ! On a découvert, le 16 septembre les corps de deux résistants REBOURCET Gaston de Saint Loup et ROBERT Marcel de Bouligney, fusillés et enterrés sommairement au fond du parc de la Familiale où une plaque a été déposée depuis. Le 18, on ramène trois autres corps de F.F.I.. (Forces Françaises de l’Intérieur) trouvés aux Censeaux, à proximité du café situé au croisement des routes de Bains, du Clerjus et de La Chaudeau. C'étaient ceux de NAIDET René de Saint Loup, VALDENAIRE Bernard de Remiremont, SEDELMANN Roger alsacien. Les malheureux, gardés prisonniers dans le café précité, avaient cherché à fuir pendant la nuit. Rattrapés par leurs gardiens, ils ont été fusillés derrière le café, au bord d’un ruisseau, en contre bas d’un pré, le long duquel s’élève actuellement une pierre commémorative. Leurs corps étaient demeurés sur place (la relation de ces événements nous a été faite par le propriétaire du café)

D’autre part, deux enfants CHIAVAZZA René, 8 ans et JAMEZ Roger, 5 ans ayant trouvé dans la Sémouse une grenade jetée par les Allemands en retraite, la retirèrent, la posèrent sur le mur du quai en face du salon de coiffure Boschiéro, frappèrent dessus avec une pierre ! . . . Les deux innocents furent enterrés le même jour. Peu de temps après, un enfant réfugié de la région parisienne dans une famille d'Augrogne, commit la même imprudence et connut le même sort. Douze Lupéens, militaires, étaient tombés au combat, tant en 1940 qu'en 1944.

MOUGIN René est décédé dans un camp de prisonniers . PELLETIER René a trouvé la mort dans un maquis du Jura (ultérieurement GRANDJEAN Eugène, ROCH René et GUYEZ André sont tombés en Indochine)

Leurs noms, ainsi que ceux des fusillés ont été ajoutés au monument aux morts de 14-18. Un monument spécial a été élevé aux fusillés sur la place située devant la "Familiale", lieu qui a pris le nom de Place des Fusillés .

 

HONNIE SOIT LA GUERRE

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