Saint Loup sur Sémouse
était très anciennement connu sous le nom de
GRANNUM. On peut croire qu’avant l’ère
chrétienne, il fut une de ces forteresses
placées à la naissance des Vosges pour
s’opposer aux courses des belliqueux LINGONS
ou LANGROIS, dont le pays s’étendait jusqu’à
la Saône. Lorsqu’ Attila entra dans les
Gaules avec 500 000 combattants (l’an 451)
ravagea tout ce qui s’opposait à son
passage, épargnant seulement les places qui
lui ouvraient leurs portes, la forteresse de
GRANNUM crut pouvoir résister, mais ses
habitants furent victimes de leur valeur la
plupart périrent sous les ruines de leurs
habitations.
A l’approche de l’armée
d’Attila, les habitants de Grannum s’étaient
retirés dans leur forteresse, construite par
les Romains, et capable d’une longue
résistance, mais les Tartares s’en étant
rendus maîtres, brûlèrent la ville après
avoir massacré la population, (ROUGEBIEF,
Histoire de la Franche Comté)
SAINT-LOUP, Évêque de
Troyes, qui avait su arrêter les progrès
d’Attila, devint après sa mort l’objet de la
vénération de ceux des habitants de Grannum
qui avaient survécu aux invasions des Huns ;
ils se mirent sous la protection du saint
prélat, et relevèrent leur église sous son
invocation, delà le nom de SAINT LOUP donné
à ce bourg, qui eut encore à souffrir de
l’établissement des Francs et des
Bourguignons dans les Gaules, et de
l’irruption que firent les Sarrasins dans la
Bourgogne. (Vers 725, une bande d’Arabes qui
avaient conquis l’Espagne et envahi la
Gaule, s’avança jusqu’aux Vosges et entra
dans Saint Loup qu’elle traita comme
l’avaient fait, 275 ans auparavant les
hordes d’Attila) (ROUGEBIEF)
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